08 octobre 2020, troisième CHSCT de l’année
par
popularité : 12%
Étaient présents pour le rectorat :
Le recteur, président du CHSCT, le secrétaire général, le directeur des ressources humaines, l’inspectrice santé et sécurité au travail, le médecin du rectorat et la conseillère santé.
Pour les représentants syndicaux : FSU : 6 membres (5 titulaires et 1 suppléant), CGT : 2 dont 1 titulaire, FO : 0
Le quorum étant atteint, ce troisième CHSCT de l’année scolaire peut donc se tenir.
Quatre points étaient à l’ordre du jour :
– point sur les conséquences de l’ajout de blocs de modulaires dans certains établissements : Conditions de sécurité
– point sur la gestion des cas dans le contexte épidémiologique covid
– point sur la gestion des coupures d’eau
– situation COVID au rectorat
La FSU Mayotte a lu une déclaration liminaire que vous trouverez en pj. En réponse, le recteur nous indique qu’il prend très au sérieux les problématiques de santé liées au port du masque et qu’il envisage de monter un groupe de travail sur cette question. Il est question également de renforcer le nombre d’assistants sociaux.
Blocs modulaires
Plus de 90 salles de classes, préaux, blocs sanitaires et clôtures seront installées. Pour le SG cela permet d’obtenir plus de 2800 « places assises » (sic). Nous faisons remarquer que la mise en place des modulaires entraîne la densification des établissements, ce que reconnait le recteur, et qu’elle empiète parfois sur les installations sportives. La FSU fait également remarquer qu’un élève se déplace, n’est pas fixé à sa table et que, dans le contexte de Mayotte, le peu d’espace disponible dans des établissements déjà saturés, contribuera à accentuer les problèmes de sécurité sans parler de l’augmentation du brassage qui favorise la circulation du virus. Les salles seront équipées et les mesures de sécurité respectées, nous affirme le responsable. Chacun jugera.
Gestion des cas covid
C’est le médecin présent dans l’instance qui intervient.
L’ARS indique une reprise des cas sur Mayotte. Le médecin relève 473 cas positifs depuis le 17 septembre mais nous informe de difficultés à obtenir les résultats des tests, certains adultes refusant de les livrer. La FSU Mayotte s’étonne de cet état de fait mais le médecin met en avant le secret médical. Il indique d’ailleurs qu’il cherche à éviter les cas contacts. La FSU Mayotte a bien compris que pour l’administration, il fallait minimiser et que le masque censé être porté de manière permanente et partout, était sans arrêt mis en avant pour éliminer d’éventuels cas contacts. Nous observons cependant que certains collègues au sens des responsabilités exemplaire n’hésitent pas à dévoiler leur positivité à l’ensemble de la communauté éducative quand ils la connaissent. Cette tendance à vouloir minimiser de la part de l’administration est confirmée par un médecin qui nous indique qu’il ne faut pas se précipiter à faire des tests. Le même médecin nous explique qu’il n’y a qu’un seul cluster à l’université. La FSU avait cru comprendre qu’à partir de trois cas confirmés, il y avait cluster et plusieurs établissements de Mayotte sont donc concernés car ayant connu au moins trois cas confirmés.
Que de contradictions et d’opacité dans la gestion de crise sanitaire. La FSU Mayotte continuera à chercher à protéger la santé des collègues en les informant au maximum de ses possibilités.
Cluster COVID au rectorat
12 personnels ont été testé positifs dans deux services, pour l’administration la situation est sous contrôle car le rectorat est fermé au public et que chacun porte le masque.
Nous demandons ce qui a été fait. L’ISST nous répond que « comme à l’école » les locaux ont été désinfectés. Nous précisons que la désinfection ne semble pas toujours évidente dans certains établissements, ce qui l’étonne. Comme souvent l’administration refuse d’accepter les remontées du terrain qui sont perçues uniquement comme une provocation.
Coupures d’eau
Nous demandons au recteur si les chefs d’établissement ont reçu le protocole élaboré lors du dernier CHSCT… silence de celui-ci qui en prend note pour vérification. Quid de la communication rectorat/établissements ?
En cas de coupure d’eau le chef d’établissement doit prévenir immédiatement le rectorat (via le dircab ou le conseiller EVS). Ce sont eux en concertation avec les personnels de direction qui décident de la fermeture de l’établissement.
Pour conclure
Le recteur s’engage :
– à mener une enquête pour vérifier si la construction des modulaires impacte l’enseignement de l’EPS
– établir un plan de communication de la gestion du stress et un plan de formation et d’accompagnement des collègues
– à renvoyer aux personnels de direction le protocole sur la conduite à tenir en cas de coupure d’eau
– à monter un groupe de travail sur les problématiques de santé liées au port du masque.