Compte rendu du CHSCT du 13 février 2017

mercredi 1er mars 2017
par  Snes Mayotte
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Il a été question de la crise hydrique mais aussi des retards pris en matière de formation des membres de l’instance laquelle était programmée initialement pour janvier mais n’a pas eu lieu. Alors que le SNES-FSU avait trouvé une entreprise de formation aux compétences avérées et reconnues, le VR a décidé de chercher ailleurs ! Le secrétaire du CHSCT (SNUIpp-FSU) n’a pas reçu d’explications sur les motifs de ce changement de décision.

Espérons qu’il ne s’agit pas une fois de plus, pour le VR, de rejeter toute initiative provenant de la FSU !

La réunion s’est tenue dans salle ASH rue Sarahangue de 14H à 16H30 en présence de Mme le Vice-Recteur, M. le Secrétaire général, l’inspecteur hygiène et sécurité, l’adjoint au chef de service hygiène et sécurité. Le pôle santé a été représenté par Mme le médecin conseillère technique. Si Madame le Vice-Recteur était présente, c’est à l’insistance de la FSU qu’on le doit. Nous l’avions alerté sur la nécessité de sa présence compte-tenu de l’importance des sujets traités. Les interventions répétées du SNES-FSU et du secrétaire du CHSCT ( SNUIpp) ont fini par faire comprendre à l’administration que nous tenions à ce que ces réunions du CHSCT se déroulent avec l’ensemble de ses membres et la solennité requise.

Les représentants du personnel (6 FSU, 1 UNSA) étaient tous présents.

La réunion a débuté par la lecture de la déclaration préalable de la FSU. Le secrétaire du CHSCT (SNUIpp-FSU) a regretté que le vice rectorat ait perçu les demandes sur les questions de l’eau, de la tuberculose comme des injonctions. Mme le vice-recteur s’est ensuite exprimé sur les problématiques de l’eau et de la tuberculose, ainsi que sur le fonctionnement du CHSCT, insistant sur l’intérêt porté à ces problèmes. Elle a assimilé la médiatisation des cas de tuberculose à de la diffamation. Les représentants de la FSU ont réfuté cette interprétation. Le souci d’informer les personnels concernés, rentre tout à fait et de manière classique, dans le cadre des interventions syndicales.

Une information technique de la part du médecin conseiller a ensuite éclairé les personnes présentes sur le processus de suivi des personnes touchées ainsi que les probabilités de contagion. La procédure peut prendre trois ou quatre mois. Les éléments avancés nous confirment dans notre position. Nous comprenons tout à fait le souci d’éviter stigmatisation et panique, mais nous considérons que la meilleure façon de gérer ces problématiques est une information comme celle qui a été fournie au LPO Sada, et durant cette réunion.

Nous avons relevé la différence de traitement entre cet établissement, et le collège de Dzoumogné, qui n’a pas bénéficié d’entrée, du même format au niveau des personnels invités.

M. le secrétaire général a fait un exposé de la situation hydrique, notamment dans le Sud. Deux établissements, restent sans raccordement et dépendent de l’utilisation de cuves ce qui pose des problèmes de potabilité mais aussi quantitatifs. Il s’agit de la SEP de Chirongui et du collège de Ouangani. La FSU a produit un certain nombre de témoignages concrets sur les effets de la pénurie d’eau et des tours d’eau. L’UNSA s’est surtout inquiété des tensions générées à l’encontre des chefs d’établissement, perçus comme privilégiés du fait que leurs logements de fonction leur permettent, au contraire de la plupart des collègues un accès pérenne à l’eau. La FSU a demandé qu’il y ait, surtout dans des cas comme la SEP de Chirongui, une prise en compte du stress engendré sur des personnels de plus en plus épuisés, ce qui ne semble pas le cas. L’impact sanitaire de la crise de l’eau a été longuement évoqué. D’après le vice rectorat, la surveillance mise en place par la préfecture avec l’ARS, depuis deux semaines n’a pas permis de constater une augmentation particulière de pathologies de type gastro-entérite ou dermatologique. Nous pensons cependant, que tous les cas n’ont pas été signalés, des signes d’une accentuation de ces problèmes de santé nous sont parvenus par endroit .Il est à signaler qu’au lendemain de ce CHSCT, une veille sanitaire mobilisant les structures sanitaires à savoir les infirmières, dans les établissements scolaires a été mise en place. L’aménagement des emplois du temps peut être une piste, car visiblement l’issue de la crise de l’eau ne pouvait être déterminée à ce moment-là. Le secrétaire général avait prédit que le système des tours d’eau serait appliqué dans un délai de deux semaines maximum au Nord. Concrètement, le restant de l’ile, Petite Terre compris, et à l’exception d’une partie du centre de Mamoudzou serait concerné. Le décalage chronologique dans l’application du rationnement entre le Sud et le Nord étant lié au fait que le niveau de la retenue de Dzoumogné est plus élevé (les deux retenues ne sont pas reliés). Une réunion à la préfecture mercredi 15 février devait être décisionnelle.

Pour faire face au stress occasionné par les tours d’eau, le SNICS-FSU (infirmières) a proposé que les collègues puissent avoir accès aux douches dans les établissements scolaires raccordés ou/et qu’il y ait un aménagement des emplois du temps en fonction des tours d’eau. Ce serait une façon de maintenir le service en protégeant la santé des collègues. L’administration ne l’entend pas de cette oreille alors qu’elle a pourtant une obligation de résultats. La réponse du VR à la première proposition est que les élèves n’y ont pas droit alors les agents n’y auront pas droit non plus… Sur le second point, c’est l’UNSA elle-même qui répond à la place de l’administration que c’est impossible compte tenu de l’origine géographique variée des collègues. On reconnaît bien là le sens de la défense des personnels de l’UNSA qui n’a pas hésité lors d’une disciplinaire récente à « oublier » d’envoyer deux de ses représentants mettant ainsi en cause l’équilibre de la parité qui aurait été pourtant bienvenu pour mieux défendre le collègue. Chacun appréciera ces réponses à leur juste valeur ! Mais il faut savoir que le premier objectif d’un CHSCT est de traiter de la protection et de la prévention en matière de santé pour les personnels. Par conséquent, les discours moralistes et culpabilisants sur les élèves sont hors de propos dans cette instance.

Quant au fonctionnement du CHSCT, une programmation dans l’ordre, d’une formation des membres, suivie d’un groupe de travail sur la procédure de visite et enfin de plusieurs visites d’établissements dont celle du LPO de Chirongui a été acté, s’étalant entre mi-mars et fin avril. Nous soulignons que l’organisme choisi pour effectuer la formation, n’est pas celui proposé depuis des mois par le SNES-FSU et le SNUIpp-FSU, organisme dont l’expertise est reconnue. Une information sur le contenu de cette formation a été demandée.


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