>Compte-rendu groupe de travail attractivité Mayotte du 26 juin 2025<
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La FSU Mayotte sort très déçue de cette réunion qui a une nouvelle fois démontré que pour le ministère de l’Éducation Nationale, l’école et les enseignants de Mayotte ne constituent pas une priorité.
La 2ème réunion sur l’attractivité à Mayotte suite à Chido a eu lieu jeudi 26 juin à la DGRH en présence du DGRH (directeur général des ressources humaines) et de ses services, de la DGESCO (direction générale de l’enseignement scolaire) et de la nouvelle Rectrice de Mayotte accompagnée de son secrétaire général (SG).
La FSU commence par mentionner qu’elle ne va pas faire de déclaration liminaire mais qu’elle est impatiente d’entendre ce que la DGRH a à nous dire, que nous sommes d’ores et déjà demandeurs de la transmission du document projeté, et que nous aurons sans doute des choses à dire après leur présentation.
Le DGRH réaffirme la priorité de l’éducation nationale qui est d’accueillir les enfants quelle que soit leur origine
Le DGRH a soutenu, chiffre à l’appui (4,36 millions d’euros), que le ministère a déployé des moyens considérables dès le lendemain de Chido pour les réparations et les reconstructions des salles de classe détruites ainsi que pour accompagner le rectorat de Mayotte (renforts, soutien psychologique, embauche de 25 EMS (équipes mobiles de sécurité …). Il a surtout annoncé que l’objectif est que tout revienne à la normale à la rentrée du mois d’août. Naturellement, la FSU a indiqué que cette ambition est un peu trop illusoire même si le SG du rectorat affirme vouloir profiter des congés pour avancer vers cet objectif.
Aide Chido
Le DGRH a aussi indiqué, concernant l’aide exceptionnelle, que 8351 agents ont perçu les 2 000 € en 3 vagues. La FSU a rappelé la liste de 300 et quelques collègues qui n’ont toujours pas perçu l’aide exceptionnelle malgré les demandes envoyées et réitérées. Pour donner suite à notre insistance, la responsable chargée de l’action sociale a répondu que les dossiers seront réinstruits. Le DGRH quant à lui, s’en remet à l’analyse de la MGEN pour les 350 dossiers qu’ils ont reçu mais invite les personnels concernés à faire des recours hiérarchiques auprès du rectorat pour la traçabilité, nous dit-il. La FSU Mayotte ne manquera pas de suivre son conseil.
Mobilité
S’agissant de la mobilité, la DGRH soutient que Chido n’a pas eu trop d’impact sur les départs ni sur les entrées. S’agissant du dispositif de bonification après 5 ans (800 points premier degré, 1000 points au second), elle a souligné que dans le 1er degré, trois quarts des demandes de départ sont pour l’Académie de La Réunion, dans le second degré, il a permis 154 mutations sur les 239. La DGRH reviendra vers les syndicats après le vote du projet de loi portant refondation de Mayotte sur la question des bonifications après 3 ans de séjour. La bonification à la mobilité reste la ligne qu’entend suivre la DGRH fort de ce bilan.
Attractivité
Le DGRH nous a signalé que, pour l’attractivité, le ministère maintient les dispositifs de recrutement spécifique (pérennisation du concours à affectation locale des certifiés) et la possibilité d’accéder à la hors classe dès le 7ème échelon (1er degré). Il étudie également la mise en place d’un concours interne exceptionnel pour les contractuels ayant 18 mois d’ancienneté et détenant au minimum un bac+2 et ce dans les disciplines qui connaissent des difficultés de recrutement. Il nous a aussi rappelé que le projet de loi portant refondation de Mayotte prévoit la mise en place de l’ASA (avantage spécifique d’ancienneté) et de l’IRCANTEC.
Indexation
Aucune suite n’a été donnée concernant le classement de tout Mayotte en REP+ mais ils travaillent sur un dispositif ad-hoc pour les lycées. Pire, s’agissant de la fidélisation des collègues sur le territoire par la hausse de l’indexation qui avait été alors retenue par la Ministre lors de sa venue à Mayotte, le DGRH n’a donné aucun élément d’information si ce n’est que le dossier n’est pas mis de côté mais qu’il n’est pas de leur compétence.
La FSU Mayotte sort très déçue de cette réunion qui a une nouvelle fois démontré que pour le ministère de l’Education Nationale, l’école et les enseignants de Mayotte ne constituent pas une priorité.