> FS-SSCT sur l’eau ; une réunion pour rien ? <

dimanche 3 septembre 2023
par  Snes Mayotte
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La FSU souhaitait un protocole complet concernant les coupures d’eau. Mais le recteur nous explique que les établissements scolaires seront "sur le chemin de l’eau", qu’en conséquence "tout va bien" et qu’il est inutile de réfléchir à un autre protocole que celui du mois d’avril (fermeture des établissements en fin de demi-journée en cas de coupure).

Administration : Recteur, DRH Préfet de l’eau (Gilles Cantal), SG, Dircab, ISST, Conseillère de prévention, Capitaine de pompier, un représentant de l’ARS.
Représentants des personnels : 9 FSU, 2 CGT et 2 CFDT

Déclaration liminaire de la FSU

Introduction du recteur

  • Le recteur précise que la situation est évolutive ; ce qui est valable aujourd’hui peut ne plus l’être le lendemain.
  • Une cellule de crise est mise en place, le Recteur en fait parti.
  • La FSU pose la question de sa participation. C’est envisageable semble dire le recteur.
  • A partir de lundi : activation du chemin de l’eau (eau 24h sur 24) pour l’ensemble des établissements du second degré sauf Mgombani, Passamainty et Kawéni qui seront raccordés au chemin de l’eau dès le 15 septembre prochain (d’où les problèmes de ce début d’année).
  • L’eau sera malgré tout coupée de 20h à 6h dans les établissements (crainte de vols donc dégradations).

    Le préfet de l’eau

    Il se dit informé des difficultés du passé mais il s’attache à être dans le présent.
    1ere action : améliorer la ressource en augmentant la production (objectif : maintenir l’alimentation en eau de 45 à 60 heures par semaine). Le besoin est de 40 000m3d’eau par jour, actuellement il n’y en a que 30 000m3. Pour des raisons techniques il n’est pas possible de descendre en dessous de 20 000m3.
    Une des deux retenues est vide, si rien n’est fait celle de Combani sera vide fin septembre (ce qui explique les tours d’eau de 48h suivi de 12h à partir de lundi).
    L’objectif est de tenir jusqu au mois de novembre car il y aurait alors les premiers résultats de travaux engagés.
      Meilleur répartition nord/sud
      Réparation des fuites (de 10 000m3 a 12 000m3 sont perdus sur les 40 000m3)
      Redistribution de l’eau de PT vers La GT (2 000m3)
      Forages (2 000 m3) et prélèvements sur la cascade de Soulou
      Installation d’un osmoseur d’eau de mer à Mtsanga Beach (1 000m3)
      Osmoseurs d’eau douce pour rendre potable de l’eau de captage et des conteneurs cuves de 20m3 qui seront installés sur des secteurs qui n’auraient plus d’eau du tout
      À venir ; un vieux projet d’usine de dessalement à Ironi Be (première tranche ouverte en 2024 au lieu de 2026) ; 10 000m3.
      L’eau des cuves mises à la disposition des écoles par le rectorat sera utilisée pour les sanitaires et le lavage des mains ; eau non potable.
      120 rampes seront installées dans les communes pour l’eau potable.
    Notre analyse : Alors qu’i manque une production d’au moins 10 000m3/jour, seulement 1 000m3 supplémentaires seront produits d’ici la fin de l’année.
    Pour le recteur : établissement du second degré et écoles étant sur le chemin de l’eau : ce n’est plus un sujet.
    Les élèves doivent amener leur eau potable (les écoles devront cependant avoir quelques jerricans d’eau à disposition). Pour lui ce sont des conditions d’hygiène satisfaisantes.
    Le volume des cuves installées dans les écoles qui ne sont pas sur le chemin de l’eau est calculé pour fournir 10l d’eau par élève par jours… L’avenir dira si cela est suffisant).

    Le représentant de l’ARS

    La pénurie d’eau peu avoir un impact sanitaire important dont des épidémies :
      L’ARS n’a jamais été en charge d’un tel dossier, ils apprennent au fur et à mesure de l’évolution.
      Lavage des mains ; eau non potable suffit.
      Principe de précaution sur l’eau des cuves ; ce n’est pas possible de garantir la potabilité de l’eau donc à ne pas utiliser pour boire, pour la cuisine ni pour le lavage des dents.
      La poliomyélite : peu probable mais il faut l’envisager.
      Rappel de la campagne actuelle (faire bouillir l’eau, ne pas utiliser après 48h...)

    SG

    Le rectorat sera soumis aux coupures de 48h donc possibilité d’aménagement de travail.

Questions et remarques de la FSU

  • Synthèse du secrétaire du F3SCT : Nous actons que pour vous : pas de problème donc pas de mesures à envisager.
  • Quelles sont les mesures envisagées pour protéger les agents (annulation du jour de carence en cas d’arrêt maladie lié à la pénurie...) ?
  • La FSU rappelle lors de la réunion qu’il s’agit d’une instance, ex CHSCT qui est supposée traiter les questions liées aux agents et donc les conséquences de la crise de l’eau sur les agents.
    Réponse du Recteur : Le jour de carence s’appliquera. Vous avez de la chance vous aurez accès à l’eau potable tous les jours dans les établissements.
  • Si l’eau est coupée la nuit pour éviter le pillage, celle-ci ne sera pas potable le lendemain.
  • Utilisation de l’eau par le BTP qui est un gros consommateur ; le préfet répond que les entreprises doivent utiliser de l’eau non potable (sic).
  • L’unique objet de cette réunion aura été de démontrer que l’état est à la tâche pour maintenir une distribution de l’eau dans les établissements scolaires, certainement pas de mettre en place des mesures protectrices pour les agents.

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mercredi 24 avril 2024

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